Du 28 au 31 août 2023, s’est tenu à Paea, en la présence de M. GEROS Antony, président de l’Assemblée de Polynésie française et maire de la commune de Paea, de M. RAYNAL Jacques, Ministre de la Santé, des représentants des différents ministères et en la présence de Mme VANAA Emma, présidente du Syndicat mixte en charge du Contrat de ville de l’agglomération de Papeete, s’est tenu l’événement Hotu Ora i Paea.
Réunissant des experts de divers domaines ce rassemblement a mis en lumière des aspects cruciaux de la santé et du bien-être en Polynésie. Des questions allant de la médecine traditionnelle à l’impact de l’alimentation moderne sur la santé publique ont été abordées. Dans cet article, nous explorerons en profondeur les thèmes discutés et comprendrons pourquoi cet événement est indispensable pour les habitants des quartiers prioritaires.
Dans une ère où la médecine moderne semble dominer, l’événement « Hotu Ora i Paea » a servi de plateforme pour ressusciter et valoriser la médecine traditionnelle polynésienne. Plus de 200 participants ont pu assister à des exposés enrichissants, notamment celui de M. BUTAUD François, botaniste, qui a souligné l’importance de recenser et de conserver les plantes endémiques de la Polynésie française. Ces plantes, véritables trésors de la nature, sont les piliers de la pharmacopée locale, et il est crucial de les préserver pour les générations futures.
Il est alarmant de constater que l’alimentation moderne en Polynésie française est de plus en plus dominée par des produits transformés importés, souvent dépourvus de valeur nutritive. Cela a des implications graves, non seulement pour la santé publique mais aussi pour l’économie locale. « Hotu Ora i Paea » a mis en lumière ce dilemme en invitant des experts mettant en évidence l’importance de la réappropriation de l’alimentation polynésienne.
L’utilisation de substances comme le (k)(‘)ava et le cannabis thérapeutique a souvent été sujette à controverse. Toutefois, les interventions lors de ces journées à « Hotu Ora i Paea » ont mis en lumière leur potentiel médico-économique. Le cannabis thérapeutique, par exemple, pourrait offrir des alternatives de traitement pour certaines conditions médicales, tout en créant une nouvelle source de revenus pour la Polynésie française. De même, le (k)(‘)ava, une boisson traditionnelle, présente des avantages médicaux et économiques qui ne doivent pas être négligés. Des études sur ces substances pourraient ouvrir la voie à des avancées significatives dans la prévention des addictions et d’autres problèmes de santé comme l’a souligné Mme. WAN Fanny et M. HO Raimana du Laboratoire de Chimie de l’UPF.
Aujourd’hui, un Polynésien sur deux est en situation d’obésité, un chiffre alarmant qui a des répercussions tant sur la valorisation du PIB que sur l’assurance maladie de la Polynésie française. Dans ce contexte, « Hotu Ora i Paea » n’est pas qu’un simple événement informatif ; il s’agit d’une nécessité. La plateforme vise à éduquer le public sur les risques liés à l’obésité et à promouvoir des solutions durables pour le bien-être de la population en valorisant, en outre, la consommation des produits de notre fenua.
| Financeurs | Montant de la subvention F CFP | Taux de financement % |
| Syndicat mixte | 270 000 | 30 |
| Fonds propres et autres | 630 000 | 70 |
| Ensemble | 900 000 | 100 |
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