A l’aube des matinées d’août, dans l’intimité bienveillante des Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV) de Faa’a, les Matahiapo – terme affectueux désignant nos aînés en tahitien – se sont rassemblés autour de l’art du crochet. C’est sous la douce caresse du soleil matinal que ces merveilleuses personnes, riches d’un savoir-faire transgénérationnel et d’une sagesse immuable, ont exploré, pendant cinq jours, l’art du crochet et de la broderie au sein d’un atelier singulier.
Les fils se sont entrelacés, mais pas seulement eux : des amitiés nouvelles et précieuses ont vu le jour, soudant un groupe de personnes par ailleurs uniques et distinctes. Bien que les premiers points aient été une épreuve pour certains, la persévérance et une solidarité indéfectible ont dominé ces journées d’initiation et d’apprentissage.
Deux Arts, Deux Mondes
La différence intrinsèque entre le crochet et la couture fut une révélation pour nos Matahiapo enthousiastes. Bien que tous deux se jouent des fils et naviguent dans l’univers textile, chacun représente un monde en soi, avec ses techniques, ses secrets et sa poésie propre. Nos aînés ont su s’immerger avec curiosité et respect dans ces deux univers, les explorant avec des mains habiles et des esprits avides d’apprendre et de partager.
Un Tissage de Connexions
Au-delà des simples liens amicaux, cet atelier a également tissé de nouvelles connexions cognitives parmi nos participants. Les mouvements répétitifs et méticuleux du crochet, de même que la concentration exigée par la broderie, stimulent l’esprit, aiguisent la motricité fine et ravivent des souvenirs souvent enveloppés dans le doux voile du passé. Pour nos Matahiapo, ce ne fut pas simplement un atelier d’art mais également une odyssée dans les archives de la mémoire et de la cognitivité.
Soutien et Persévérance
Les débuts ont peut-être été empreints d’hésitation et de maladresse pour certaines, mais chaque erreur, chaque nœud involontaire a été accueilli avec bienveillance et encouragement par le groupe. Dans cet espace sécurisant, chaque individu, qu’il soit novice ou expert, a trouvé sa place et son rythme, s’encourageant mutuellement dans la redécouverte de ces arts traditionnels.
Conclusion
L’activité « Initiation au Crochet et à la Broderie » s’est révélée être bien plus qu’un simple atelier manuel pour les Matahiapo de Faa’a. C’était une célébration de l’apprentissage continu, du lien social et d’une tradition qui, telle la trame d’un tissu bien exécuté, relie le passé, le présent et l’avenir à travers les fils du temps et des générations.
Dans ces moments partagés, la vitalité et l’esprit de communauté des Matahiapo de Faa’a ont resplendi, tissant ainsi une histoire qui, espérons-le, continuera d’être brodée et racontée dans les années à venir.
