Réinsertion par le Street Art : Quand les légendes locales retrouvent leurs couleurs à Moorea

Dans le monde bouillonnant de la création urbaine, l’art possède une capacité incontestable de transformation. Le jeudi 20 juillet, le Syndicat mixte en charge du Contrat de ville de l’agglomération de Papeete a pu en témoigner lors de sa visite des actions du projet « Street Art ». Ce projet unique utilise l’art urbain comme vecteur de réinsertion pour les jeunes en difficulté, en leur proposant des ateliers de dessins et de graffiti.

Au cœur de cette initiative se trouve M. METUA Heiarii, plus connu sous le nom de Rival. Véritable pédagogue de l’art urbain, il sensibilise ces jeunes artistes à l’histoire et aux légendes de leurs quartiers. Son objectif, propulsé par la commune, est non seulement de les former à la pratique du street art, mais aussi de les aider à trouver leur propre voie dans l’univers du dessin.

Le street art, pour beaucoup, est devenu plus qu’un simple moyen d’expression : une révélation. Certains de ces jeunes espoirs envisagent désormais de poursuivre leurs études dans des écoles d’art ou de design, nourrissant l’ambition de briller dans leur domaine. Comme le souligne l’une des bénéficiaires du projet :

“Pour moi, peindre et pouvoir s’exprimer de cette façon est devenu une révélation, une passion. De plus, notre formateur est vraiment à notre écoute et fait en sorte que l’on puisse s’exprimer et trouver notre style”.

Ce projet, loin d’être confiné aux ateliers, a également eu un impact tangible sur le paysage urbain de Moorea. Plusieurs murs délabrés ont été rafraîchis par les talents de ces jeunes artistes. Ces fresques urbaines, en plus d’embellir la commune, permettent de limiter les graffitis sauvages et d’ancrer un peu plus les habitants dans l’histoire et les légendes de leurs quartiers.

Le projet « Street Art » a pu voir le jour grâce au financement conjoint de l’État, du Pays et des communes membres du Contrat de ville. L’art se révèle ainsi un formidable outil de transformation sociale et d’émancipation pour ces jeunes, tout en donnant un nouveau souffle au patrimoine culturel local. Un vibrant hommage aux légendes de Papeete, désormais gravées dans la pierre et les cœurs.

Un projet cofinancé par l'Etat, le pays et les communes membres du Contrat deville

Financeurs

Montant de la subvention

F CFP

Taux de financement

%

Syndicat mixte

877 500

45

Fonds propres

1 072 500

55

Ensemble

1 950 000

100

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